INHOTIM, Galerie Tropicale
Au Brésil, ce musée à ciel ouvert accueille les
projets artistiques les plus démesurés.
Le Pavillon True Rouge du plasticien brésilien Tunga |
Rouge sang
Le pavillon True Rouge de Tunga, le premier qu’il a réalisé pour le site de son ami Bernardo Paz
|
Au
sud-est du Brésil, se niche le plus Grand Musée à ciel ouvert du Monde. Espace
infini de liberté où les artistes s’expriment dans la démesure, hymne à la vie
d’une nature insolente, Inhotim est le pari fou d’un milliardaire atypique
habité par la passion du beau.
Si le paradis est un jardin, Inhotim est un paradis sur terre. Et comme tous les paradis, il se mérite. De São Paulo ou de Rio, il faut prendre un avion qui, au bout d’une heure de vol, atterrit à Belo Horizonte. De là, on serpente en voiture dans les montagnes de l’État du Minas Gerais, au sud-est du Brésil, pendant une heure si le chauffeur ne se trompe pas d’itinéraire ou s’il n’y a pas d’embouteillage pour cause de fête nationale… Les paysages dévastés par la poussière des mines et la désolation qui va avec n’incitent pas à imaginer que l’on approche d’un des endroits les plus extraordinaires au monde. C’est pourtant le cas. Et sans doute est-il juste de penser avec Bernardo Paz, un homme d’affaires qui a fait fortune dans l’exploitation du minerai de fer de la région et heureux propriétaire de l’endroit, que le voyage en lui-même participe d’une initiation à Inhotim. Ce nom étrange, qui sonne un peu comme une incantation, signifierait en indien « Jardin de Tim », dérivé du nom d’un fermier anglais qui a vécu là. À peine est-on arrivé qu’on entre dans une autre dimension de l’espace et du temps. On est ailleurs. Il y a beaucoup de monde, des enfants en poussette, de jeunes Brésiliens, des familles entières, des amateurs d’art, des amoureux, des touristes américains tendance arty chic, et pourtant ce n’est pas la cohue. Place au calme et à la jubilation... Place aux cygnes noirs posés sur cinq lacs couleur d’émeraude... Place aux espèces les plus rares de palmiers et d’orchidées...
Si le paradis est un jardin, Inhotim est un paradis sur terre. Et comme tous les paradis, il se mérite. De São Paulo ou de Rio, il faut prendre un avion qui, au bout d’une heure de vol, atterrit à Belo Horizonte. De là, on serpente en voiture dans les montagnes de l’État du Minas Gerais, au sud-est du Brésil, pendant une heure si le chauffeur ne se trompe pas d’itinéraire ou s’il n’y a pas d’embouteillage pour cause de fête nationale… Les paysages dévastés par la poussière des mines et la désolation qui va avec n’incitent pas à imaginer que l’on approche d’un des endroits les plus extraordinaires au monde. C’est pourtant le cas. Et sans doute est-il juste de penser avec Bernardo Paz, un homme d’affaires qui a fait fortune dans l’exploitation du minerai de fer de la région et heureux propriétaire de l’endroit, que le voyage en lui-même participe d’une initiation à Inhotim. Ce nom étrange, qui sonne un peu comme une incantation, signifierait en indien « Jardin de Tim », dérivé du nom d’un fermier anglais qui a vécu là. À peine est-on arrivé qu’on entre dans une autre dimension de l’espace et du temps. On est ailleurs. Il y a beaucoup de monde, des enfants en poussette, de jeunes Brésiliens, des familles entières, des amateurs d’art, des amoureux, des touristes américains tendance arty chic, et pourtant ce n’est pas la cohue. Place au calme et à la jubilation... Place aux cygnes noirs posés sur cinq lacs couleur d’émeraude... Place aux espèces les plus rares de palmiers et d’orchidées...
Place à la beauté sous toutes ses
formes, celles de la nature et celles de l’art.
L’Utopie d’un Rêve Réalisé
À la mesure de la démesure d’un pays capable de construire un opéra en pleine jungle amazonienne, comme à Manaus, ou une ville sortie de nulle part comme Brasilia, Inhotim est le pari fou d’un seul homme. À la demande de Bernardo Paz, le paysagiste Roberto Burle Marx, disparu en 1994, a transformé un territoire de plusieurs centaines d’hectares à l’abandon en refuge des artistes et des jardiniers, en plus grand conservatoire d’espèces tropicales aménagé et en plus grand musée d’art contemporain à ciel ouvert. Rien ne peut être comparé à Inhotim. Question de proportions et de philosophie.
ProfondeursAvec son installation Sonic Pavillon, Doug Aitken met les visiteurs à l’écoute du chant de la Terre |
Un Art de Vivre sous le signe d’un épicurisme tranquille
Tout y est plus gigantesque, plus vif, plus engagé. En visitant l’endroit, il y a ceux qui savent et ceux qui veulent en savoir plus. L’art pour tous est ici une évidence. Bernardo Paz en a fait son credo et il est passé à l’action. Pas de concession pour autant. Des jeunes formés à l’exercice indiquent le chemin. Des dépliants informent de ce qu’il y a à voir. Des espaces de restauration et de détente témoignent d’un art de vivre sous le signe d’un épicurisme tranquille. À pied ou en voiture de golf, il faut se laisser embarquer dans une expérience sensorielle à nulle autre pareille. Et aller à la découverte d’autres mondes.
Magie botaniqueLa jungle se démultiplie... |
Grâce au kaléidoscope géant "View from Machine", par Olafur Eliasson, la jungle se démultiplie.Photo Paulo FridmanCréation brésilienne au sang vif |
On pourra d’abord entrer dans le premier pavillon construit à Inhotim, celui de Tunga, ami de Bernardo Paz et artiste brésilien de renom qui vient d’inaugurer un deuxième pavillon en septembre. True Rouge, une œuvre de 1997, avec ses filets, ses flacons, ses éponges et ses brosses rouge sang, envahit tout l’espace vitré et semble mettre le lieu sous protection chamanique. Beaucoup plus loin, et perdu sous les branches, l’autre pavillon de Tunga enfonce le clou d’une façon encore plus explicite avec ses têtes de mort et ses cordages... Inhotim permet de vérifier in situ la théorie du Manifeste anthropophage d’Oswald de Andrade, qui analyse la faculté des artistes brésiliens à cannibaliser toute culture, qu’elle soit indigène ou européenne. On y pense en passant le seuil du pavillon d’Adriana Varejao, qui fut un temps appelée « Princesse d’Inhotim » pour avoir été mariée à Bernardo Paz, dont elle a une enfant de 6 ans. Les murs de carrelages effondrés renferment tripes et boyaux de deux amants tués dans leur lit pendant un tremblement de terre, les céramiques craquelées représentent des morceaux de corps humain...
Cérémonie sauvageDans le pavillon tourmenté d’Adriana Varejão |
Une Cérémonie Sauvage
On y déambule parmi des panneaux monumentaux aux couleurs pop (jaune, rose, orange), comme une célébration gaie, ludique et savamment construite. Au détour d’un chemin, on tombe sur une folie comme il pouvait y en avoir dans les jardins du XVIIIe siècle. Folly, justement, est le nom du pavillon qui ressemble à un kiosque tout en miroirs de Valeska Soares, artiste brésilienne originaire de Belo Horizonte et résidant à New York. À l’intérieur, visible sur un écran géant, un couple danse au son d’une musique tendre dans une atmosphère rafraîchissante... Intitulée The Look of Love, l’œuvre possède un pouvoir hypnotique irrésistible.
Le photographe et plasticien Miguel Rio Branco dispose depuis 2010 d’un pavillon pour exposer ses œuvres et installations, souvent violentes mais magistrales |
Célébration Pop
Avec Penetrável Magic Square n° 5 de Luxe, de Hélio Oiticica
Célébration Pop
Avec Penetrável Magic Square n° 5 de Luxe, de Hélio Oiticica
Artistes Internationaux en résonance avec le lieu
L’artiste new-yorkais Matthew Barney, à l’univers torturé et mystérieux, a conçu, au milieu d’une jungle difficile d’accès, deux constructions de verre et d’acier étincelant, telles deux météorites, au centre desquelles se trouve un bulldozer soulevant un arbre planté de fusils, de couteaux et de machettes. Œuvre que l’on peut voir comme une vanité incitant à une réflexion sur la déforestation et le combat – perdu d’avance – de l’homme contre la nature qui retourne au chaos. Au sommet d’une colline, avec Sonic Pavillon, une rotonde au centre de laquelle sont diffusées par microphones les fréquences sonores du ventre de la Terre à 200 m de profondeur, Doug Aitken fait entendre le grondement d’une réalité enfouie.
Affrontement titanesquePar Matthew Barney avec De Lama Lâmina |
Comme un Rêve qui ne finirait pas
Beam Drop, une sculpture érigée en poutrelles
d’acier à l’assaut du ciel et signée Chris Burden, s’inscrit avec pertinence
sur ce territoire au destin minier. Quant à Olafur Eliasson, en plus de son
igloo dans des sous-bois exotiques, il a posé sur un promontoire un kaléidoscope
géant réfractant en mille et une facettes le paysage vallonné des alentours.
Signe qu’on ne fera pas le tour d’Inhotim en une seule journée, car ce lieu
enchanteur, tourné vers la transmission d’expériences et de connaissances,
fonctionne comme un rêve qui ne finirait pas.
À l'assaut du cielBeam Drop, de Chris Burden, réalisé en 2009 |
SurréalisteAvec la Piscina, Jorge Macchi offre une œuvre tridimensionnelle et un espace de baignade... en forme de carnet d’adresses |
Bernardo Paz, le Fitzcarraldo de
l’Art Contemporain
Bernardo Paz, propriétaire d'Inhotim. Photo Paulo Fridman
Les personnes qui travaillent ici repeignent leur maison, arrangent leur jardin, veulent étudier... » constate Bernardo Paz qui veut « mettre le meilleur à la disposition des gens et éveiller la curiosité des enfants, en espérant qu’après avoir visité Inhotim, ils croiront davantage en l’humanité ». Dans moins de cinq ans, il veut « donner du travail à 2 000 personnes » et accueillir « des installations trois fois plus grandes ». Ce qui ne l’empêche pas de préférer à la compagnie des artistes qu’il trouve « vaniteux et quelquefois cupides », la vision de leurs œuvres qui « changent le regard sur le monde » et, peut-être plus encore, la contemplation des arbres.
Inhotim à ce jour, c’est…
Plus de 500 œuvres exposées.24 sculptures monumentales.
19 pavillons d’artistes.
30 nationalités représentées.
1 200 œuvres dans la collection personnelle de Bernardo Paz.
500 millions de dollars investis.
700 personnes au travail sur le site.
1 500 espèces de palmiers et 4 300 plantes tropicales recensées.
Par Patricia Boyer de Latour / Madame Figaro / FR
Envoyé par Mon Correspondant à Paris Daniel Pereira
INHOTIM
Inhotim caracteriza-se por oferecer um grande conjunto de obras de arte, expostas a céu aberto ou em galerias temporárias e permanentes, situadas em um Jardim Botânico, de rara beleza. O paisagismo teve a influência inicial de Roberto Burle Marx (1909-1994) e em toda a área são encontradas espécies vegetais raras, dispostas de forma estética, em terreno que conta com cinco lagos e reserva de mata preservada. O Instituto Inhotim, Organização da Sociedade Civil de Interesse Público - OSCIP, além desses espaços de fruição estética e de entretenimento - que lhe garantem um lugar singular entre outras instituições do gênero - desenvolve também pesquisas na área ambiental, ações educativas e um significativo programa de inclusão e cidadania para a população do seu entorno.
Arte Contemporânea
O acervo artístico abriga mais de 500 obras de artistas de renome nacional e internacional, como Adriana Varejão, Helio Oiticica, Cildo Meireles, Chris Burden, Matthew Barney, Doug Aitken, Janet Cardiff, entre outros. O Inhotim se diferencia de outros museus por oferecer ao artista condições para a realização de obras que apenas em seu parque poderiam ser construídas.
Jardim Botânico
Em uma área de 97 hectares, o Jardim Botânico conta com diversas coleções botânicas entre as quais se destacam a de Aráceas, uma coleção de orquídeas da espécie Vanda, com 350 indivíduos de diferentes espécies e, ainda, uma das maiores coleções de palmeiras do mundo com mais de 1.400 espécies. Pesquisas e projetos botânicos e paisagísticos são desenvolvidos em parceria com órgãos governamentais e privados.
Inclusão e Cidadania
O Inhotim tem se tornado um vetor fundamental para o desenvolvimento socioeconômico do município de Brumadinho e de seu entorno. Projetos como o Inhotim Encanto e Coral e Iniciação Musical valorizam a vocação da região e mobilizam crianças, jovens e adultos. Importante interlocução também tem sido estabelecida com os empresários da região para o incremento de suas atividades econômicas, além de diversos projetos em parceria com o poder público local.
Inhotim Celebra o Centenário de John Cage
O Instituto Inhotim dá continuidade ao Ciclo de Música Contemporânea, celebrando um dos mais influentes artistas do século XX, John Cage. Neste concerto, que marcará 100 anos do seu nascimento e 20 anos de sua morte, serão apresentadas obras de vários períodos de sua produção musical. Os programas do Ciclo são interpretados pelos grupos Sonante 21 e Grupo de Percussão da Universidade Federal de Minas Gerais, e conduzidos e dirigidos por Fernando Rocha.
A obra e influência de John Cage foram muito além do campo da música e refletiram em diversos movimentos artísticos. Cage foi pioneiro na criação musical ao introduzir a percussão na música de concerto e utilizar recursos eletrônicos. Diversas inovações feitas por ele são amplamente difundidas na criação musical e artística contemporânea, como uso de ruídos e silêncio na composição, aspectos visuais na sua performance, a organização de “happenings” e eventos multimídia e o acaso no processo de criação e apresentação. Em alguns momentos sua obra também questiona o próprio conceito de obra de arte.
A apresentação do Ciclo de música contemporânea traz algumas das pecas mais importantes de Cage como Terceira Construção (1941); Credo in Us (1942); 4'33" (1952); Aria (1958) e 'But what about the noise of crumpling paper...' (1985). O Ciclo de Música Contemporânea intregra o projeto Inhotim em Cena, que tem o patrocínio da Vivo.
Ciclo de Música Contemporânea - John Cage
Data: 18 de novembro, 15h
Local: Teatro - Centro de Educação e Cultura Burle Marx
Os ingressos serão distribuídos por ordem de chegada, 30 minutos antes da sessão.
Lotação: 210 lugares.
Visitas temáticas
As visitas temáticas acontecem todos os fins de semana e feriados e têm duração aproximada de uma hora e meia. As mediações são realizadas a partir de dois focos: ambiental e arte contemporânea. Durante a programação anual alguns temas específicos são desenvolvidos para guiarem as visitas.
- Ambiental: Através de uma agradável caminhada pelos jardins, o visitante pode conhecer parte da coleção botânica do Instituto Inhotim.
Quando: sábados, domingos e feriados
Saída: recepção, às 10h30/ Tamboril, às 14h30
- Arte Contemporânea: Nesta visita, o público entra em contato com obras de grandes artistas da arte contemporânea, integrantes do acervo do Inhotim.
Quando: sábados, domingos e feriados
Saída: recepção, às 14h30
- Panorâmica: Mediada por um Educador Ambiental e um Arte Educador, a visita Panorâmica possibilita aos participantes ter uma visão geral do Instituto.
Quando: terça-feira a domingo e feriados
Saída: recepção, às 11h e às 14h
- Viveiro Educador: Conversa e reflexão a partir de plantas de diversas partes do mundo em um espaço destinado à manutenção do acervo botânico, pesquisa científica, conservação e educação ambiental.
Quando: sábados, domingos e feriados
Saída: recepção do Viveiro, entre 9h30 e 17h.
Instituto Inhotim
Município de Brumadinho, a 60 km de Belo Horizonte
Acesso pelo km 500 da BR-381, sentido BH-SP (aproximadamente 1h15 de viagem), ou pela BR-040, sentido BH-Rio, na altura da entrada para o Retiro do Chalé (aproximadamente 1h30 de viagem)
Horário de visitação:
Terças, quartas, quintas e sextas-feiras, das 9h30 às 16h30
Sábados, domingos e feriados, das 9h30 às 17h30
Entrada:
Terça-feira gratuita, exceto feriados
R$ 20,00 quartas e quintas-feiras
R$ 28,00 sextas-feiras, sábados, domingos e feriados
Meia-entrada válida para estudantes identificados e maiores de 60 anos. Crianças de até cinco anos não pagam.
Transporte Saritur: saída da Rodoviária de Belo Horizonte às 9h (plataforma F2) e retorno às 17h30, aos sábados, domingos e feriados e, às 16h de terça a sexta-feira.
NATURE, ART & BEAUTÉ... UN PARADIS SUR TERRE !!! NATUREZA, ARTE & BELEZA... UM PARAÍSO NA TERRA !!! |
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